dimanche 29 mai 2011

La rubarbe, une plante bonne sur tous les plans

La rubarbe

Valeur nutritive de la rhubarbe


Rhubarbe crue, ½ tasse ou 125 ml/65 g
Rhubarbe cuite, sucrée, ½ tasse ou 125 ml/127 g
Calories
14
147
Protéines
0,6 g
0,5 g
Glucides
2,9 g
39,6 g
Lipides
0,1 g
0,1 g
Fibres alimentaires
1,2 g
2,5 g

Profil santé de la rhubarbe

La rhubarbe, avec son goût fortement acidulé, se prêterait mieux à des mets salés, même si traditionnellement on la mange le plus souvent en dessert. Sa haute teneur en fibres en fait un aliment de choix pour conserver un bon équilibre des lipides sanguins.

Les bienfaits de la rhubarbe

Lipides sanguins. 

Une étude effectuée chez des patients souffrant d’athérosclérose (donc à haut risque de maladies cardiovasculaires) a démontré que la consommation régulière de rhubarbe diminuait le cholestérol total et le « mauvais » cholestérol (LDL). Une autre étude a démontré que la consommation quotidienne de rhubarbe (blanchie puis séchée) pourrait contribuer à diminuer le cholestérol total et le « mauvais » cholestérol (LDL) sans nuire aux concentrations de « bon » cholestérol (HDL). Ces travaux ont été menés auprès d’hommes présentant un cholestérol sanguin élevé. L’effet observé pourrait être en partie attribuable aux fibres solubles présentes dans la rhubarbe.

Chez l’animal, l’ajout de fibres de rhubarbe à une ration alimentaire enrichie en cholestérol a entraîné une diminution du cholestérol sanguin. Les fibres de rhubarbe, en particulier les fibres insolubles, auraient la capacité de se lier aux acides biliaires, favorisant l’excrétion et l’absorption des graisses.

Plusieurs études prospectives et épidémiologiques ont démontré qu’une consommation élevée de légumes et de fruits diminuait le risque de maladies cardiovasculaires, de certains cancers et d’autres maladies chroniques. La présence d’antioxydants dans les légumes et les fruits pourrait jouer un rôle dans ces effets.

Que contient la rhubarbe ?

Fibres

La tige de rhubarbe, qui constitue la partie comestible de la plante, représente une source importante de fibres alimentaires. La majorité de son poids sec (74 %) est constitué de fibres. Parmi celles-ci, les fibres insolubles sont 8 fois plus abondantes que les fibres solubles. En tenant compte de la matière sèche, la tige de rhubarbe contient 5 fois plus de fibres totales que les flocons d’avoine (gruau) et à peu près la même quantité de fibres solubles. Les fibres solubles (pectine, psyllium...) sont reconnues pour leur capacité à diminuer le cholestérol sanguin tandis que les fibres insolubles (lignine, cellulose...) aideraient à réguler la fonction intestinale. Bien que la rhubarbe contienne surtout des fibres insolubles, quelques études, tant chez l’humain que chez l’animal, ont démontré l’efficacité des fibres de rhubarbe à diminuer les lipides sanguins.

Antioxydants

La rhubarbe contient plusieurs composés ayant démontré une activité antioxydante3,4, dont les polyphénols. De plus amples recherches seront nécessaires pour déterminer dans quelle mesure la consommation de rhubarbe serait spécifiquement bénéfique à l’humain.
               
Vitamine K

La rhubarbe congelée et cuite (sucre ajouté) est une excellente source de vitamine K. La rhubarbe crue est une excellente source de vitamine K pour la femme et une bonne source pour l’homme.

Calcium

La rhubarbe congelée et cuite (sucre ajouté) est une bonne source de calcium, tandis que la rhubarbe crue en est une source.

Vitamine C

La rhubarbe crue est une source de vitamine C, tandis que la rhubarbe congelée et cuite (sucre ajouté) en est une source pour la femme seulement.

Manganèse

La rhubarbe crue est une source de manganèse, tandis que la rhubarbe congelée et cuite (sucre ajouté) en est une source pour la femme seulement.

De l’acide oxalique 

L’acide oxalique (ou oxalate) est un composé retrouvé naturellement dans les produits d’origine végétale. Ce type d’acide est reconnu pour se lier à des minéraux tels que le calcium et le magnésium. Il pourrait ainsi nuire à leur absorption par l’organisme. Bien que la tige de rhubarbe soit riche en acide oxalique, il n’est pas nécessaire de limiter sa consommation. En effet, une étude menée chez l’animal a conclu que l’oxalate présent dans la tige de rhubarbe n’interférait pas avec la biodisponibilité du calcium de l’aliment. De plus, en Amérique du Nord, la consommation de rhubarbe étant plutôt marginale, son effet sur l’absorption des minéraux a probablement peu d’impact sur la santé.

Précautions

Régime sans oxalate. Les personnes à risque de lithiases oxalocalciques (pierres aux reins constituées d’oxalate et de calcium) devraient limiter leur consommation d’aliments riches en oxalate. La rhubarbe fait partie des 8 aliments ayant montré une capacité à augmenter l’oxalurie. Il est donc recommandé pour ces personnes d’éviter d’en consommer afin de prévenir la formation des lithiases urinaires (ou calculs rénaux).

Bien que certaines personnes semblent les tolérer, on recommande de ne pas consommer les feuilles de la rhubarbe, puisqu’elles peuvent être relativement toxiques. S’il y a lieu, débarrasser les tiges des morceaux de feuilles qui y sont encore attachées et bien laver ces dernières avant de les utiliser en cuisine.



Préparation

Une heure avant de servir les tiges de rhubarbe, mettez-les dans l’eau froide pour les raffermir. Coupez les extrémités et, au besoin, enlevez les parties brunes.

Évitez de cuire la rhubarbe dans des casseroles en aluminium, en fer ou en cuivre, car elle peut réagir avec ces métaux et prendre une couleur brune peu appétissante.


Pour compenser sa forte acidité, la rhubarbe est généralement préparée avec une grande quantité de sucre, par exemple dans les confitures, les compotes et les tartes. Elle devient alors moins recommandable d’un point de vue nutritionnel. On peut toutefois sortir des sentiers battus et mettre à profit son acidité en l’apprêtant dans des plats salés plutôt que sucrés. C’est d’ailleurs ce que l’on faisait jadis dans le nord de l’Europe où on l’ajoutait aux omelettes, aux soupes et aux ragoûts. Elle peut fort bien remplacer sa cousine proche, l’oseille, dans les sauces qui accompagnent le poisson.


Sous forme de mousses, glaces, sorbets, granités, yogourts glacés et boissons frappées. Pour en atténuer l’acidité, mélangez-la avec des fruits frais ou congelés, ou avec du jus et agrémentez d’herbes telles que la menthe ou la mélisse.
Nappez du fromage blanc d’un coulis de rhubarbe et décorez de quelques fraises ou framboises.

Dans des tartes. Mariez-la avec des pommes, des abricots et des pruneaux, ou dans l’incontournable tarte aux fraises et à la rhubarbe.
Dans le clafoutis. Remplacez le tiers ou la moitié des cerises par des morceaux de rhubarbe.
Dans les plats salés

Plus de sel, moins de sucre
Le sel atténue l’acidité de la rhubarbe. Afin d’utiliser moins de sucre dans les préparations, on peut faire tremper les tiges quelques minutes dans de l’eau additionnée d’une pincée de sel avant de les cuire.

Crue, à la croque au sel.
Coupez-la en dés et ajoutez-la aux préparations à pain.
Ajoutez-la aux ingrédients d’une soupe de légumes : carottes, oignon, céleri, champignons, bouillon, pâtes courtes et fines herbes fraîches.
Faites-la cuire avec des morceaux de poulet qu’on aura d’abord fait revenir dans l’huile. Ajoutez de l’eau ou du vin et mijotez une heure.
Hachez-la finement et ajoutez-la aux ingrédients habituels d’une farce à volaille.
Salsa. Faites cuire des morceaux de rhubarbe jusqu’à tendreté avec des oignons et de l’ail émincés, des raisins secs, un peu de miel, du vinaigre de vin rouge et du piment jalapeno. Passez au mélangeur avec des feuilles de coriandre fraîche. Servez avec des croustilles de maïs chauffées au four.

Dans la vinaigrette, remplacez complètement ou en partie le vinaigre ou le jus de citron par du jus de rhubarbe qu’on obtiendra en passant les tiges à la centrifugeuse. À défaut de posséder un tel appareil, faites fondre les tiges à la poêle, réduisez-les en purée et passez cette dernière au chinois ou au tamis fin. Pour changer, faites cuire la rhubarbe avec des fraises et procéder tel que décrit, ou ajoutez du jus d’orange concentré. Servez sur une salade de roquette.
Salade de pissenlit. Faites cuire environ 15 minutes la rhubarbe avec de l’eau, du vinaigre de vin et du miel. Passez au robot culinaire en ajoutant de l’huile et montez comme une mayonnaise. Assaisonnez une salade de pissenlit, agrémentée de fromage de chèvre et décorée de fraises des champs ou de tranches de fraises. Servez avec des croûtons frottés à l’ail.

Ajoutez-la aux légumes et à la viande dans un tajine. Ou préparez ce plat perse : faites revenir des morceaux de viande à ragoût (boeuf, agneau, mouton, porc) et des oignons dans de l’huile. Couvrez d’eau et ajoutez de la purée de tomates et du curcuma, salez et poivrez. Faites cuire environ 1 h et ajoutez du persil, de la menthe et du safran. Faites cuire 1 h de plus et ajoutez du jus de citron et des morceaux de rhubarbe. Faites cuire jusqu’à ce que ces derniers soient bien tendres et servez avec du riz.

Boulgour pilaf.
Versez de l’eau bouillante sur du boulgour (2 parties d’eau pour 1 de boulgour) et laissez gonfler une demi-heure hors du feu. Faites revenir des oignons dans de l’huile, ajoutez de l’ail et des morceaux de rhubarbe et sautez quelques minutes. Ajoutez des abricots secs, du jus de pomme, de la cannelle et, si désiré, du piment de Cayenne. Amenez doucement à ébullition, ajoutez du tamari et quelques cuillerées de miel. Incorporez le boulgour et mettez dans un plat de service en garnissant de menthe fraîche et d’amandes effilées.
Faites cuire la rhubarbe, comme en Inde, dans un curry de lentilles et de patates douces. Mettez des lentilles roses dans de l’eau et amenez à ébullition. Ajoutez des tranches de patates douces et mijotez environ 1 h. Retirez du feu, pilez et réservez. Faites revenir des morceaux de rhubarbe dans de l’huile et cuire jusqu’à ce qu’ils soient tendres. Ajoutez un peu de miel, du gingembre râpé, du cari et, si désiré, du piment fort. Mélangez avec la préparation aux lentilles et mettez dans un four réglé à 240 °C (465 °F) pendant une vingtaine de minutes. Ajoutez de la noix de coco râpée et servez sur du riz brun avec un chutney.

Choix et conservation

Choisissez des tiges bien fermes. À la cassure, elles devraient exsuder une sève dense.

Conserver

Réfrigérateur. Une ou deux semaines dans un sac de plastique.

Congélateur. 

Coupez la rhubarbe en tronçons et congelez-la telle quelle ou après l’avoir brièvement blanchie.

La petite histoire de la rhubarbe

Nom commun : rhubarbe.
Nom scientifique : Rheumrhabarbarum (R. rhaponticum, R. x cultorum).            
Famille : polygonacées.

Le terme « rhubarbe » est une déformation du latin rheubarbarum, lui-même dérivé de rheum barbarum. Rheum est emprunté au grec Rha, qui désignait autrefois la Volga, sur les berges de laquelle poussait spontanément la plante. L’expression rheum barbarum signifiait donc « plante barbare de la Volga ». D’autres auteurs croient plutôt que le nom vient du grec rheon, signifiant « qui s’écoule », par allusion aux propriétés purgatives de la racine. « Rhubarbe » est apparu sous sa forme actuelle à la fin du XVIe siècle, mais dès le XIIIe siècle, le mot « reubarbe » était utilisé.

La majorité de la dizaine d’espèces de rhubarbe répertoriées, y compris celle que nous cultivons dans nos jardins, viennent de la Chine, la Sibérie, la Mongolie et la Russie. L’emploi de la rhubarbe daterait de 2 700 ans avant notre ère, en Chine, où l’on prisait les propriétés médicinales de sa racine. Au début de notre ère, la plante se serait répandue en Europe de l’Ouest, où l’on s’en servait également à des fins médicinales. Ses premiers usages alimentaires ne dateraient que du XVIIe siècle. Elle aurait été introduite en Amérique du Nord au début du XIXe siècle et servait essentiellement à la confection de tartes. Cette tradition culinaire provenait des Anglo-Saxons, qui donnaient familièrement à la rhubarbe le nom de pieplant (plante à tartes).

La rhubarbe du diable

Ce que l’on appelle « rhubarbe du diable », au Québec, désigne une tout autre plante, la bardane, dont les feuilles ressemblent à celles de la rhubarbe.

La rhubarbe est aujourd’hui cultivée dans de nombreux pays où le climat est relativement frais. Dans les régions où les hivers ne sont pas trop rigoureux, la récolte en plein champ dure environ 2 mois. Une partie des plants peuvent être transplantés en cave à l’automne afin de prolonger la production (voir Jardinage biologique).

Avec les tiges, on fait du vin et, depuis plus récemment, des bières de micro-brasserie. On en tire également un arôme destiné aux chefs cuisiniers. En Europe, on se sert des feuilles pour envelopper des fromages et du beurre, et on donne la racine en nourriture aux cochons.

mercredi 25 mai 2011

Tout savoir sur les épinards

epinards


Valeur nutritive de l’épinard


Épinards crus, 1 tasse (250 ml)/ 32 g
Épinards bouillis, égouttés, ½ tasse (125 ml)/ 95 g
Calories
7
22
Protéines
0,9 g
2,8 g
Glucides
1,2 g
3,6 g
Lipides
0,1 g
0,3 g
Fibres alimentaires
0,7 g
2,3 g


Profil santé de l’épinard

Bien connu pour sa haute teneur en fer, l’épinard fournit aussi une quantité exceptionnelle d’autres vitamines et minéraux. Certains de ses antioxydants seraient particulièrement bénéfiques pour les yeux. Et on peut l’apprêter de mille et une façons.

Les bienfaits de l’épinard

Épinards à feuilles frisées et à feuilles lisses

Cancer.

 Des chercheurs ont observé que la consommation régulière d’épinards (au moins une portion de ½ tasse par semaine) était associée à un risque plus faible de cancer du sein3. Une étude prospective a également indiqué que la consommation d’épinards était reliée à un faible risque du cancer de l’oesophage19. Deux études, in vitro et chez l’animal, ont démontré que, parmi plusieurs végétaux, les épinards avaient la plus forte capacité à inactiver certains enzymes associés à l’apparition du cancer de même qu’à empêcher la croissance de cellules cancéreuses.

Santé oculaire.

Un apport régulier de caroténoïdes, pouvant provenir d’une consommation régulière d’épinards, serait associé à un risque plus faible de dégénérescence maculaire, de cataracte et de rétinite pigmentaire.
Les principaux caroténoïdes des épinards (la lutéine et la zéaxanthine) ont la capacité de s’accumuler dans la macula et la rétine de l’oeil, le protégeant ainsi d’un stress oxydatif23 qui pourrait lui être dommageable.

Stress oxydatif.

Une étude clinique chez l’humain a conclu que la consommation quotidienne d’épinards cuits (environ ¾ tasse) entraînait une meilleure résistance des globules blancs au stress oxydatif, démontrant ainsi un potentiel antioxydant4.
Plusieurs études épidémiologiques ont démontré qu’une consommation élevée de légumes et de fruits diminuait le risque de maladies cardiovasculaires, de certains cancers et d’autres maladies chroniques. La présence d’antioxydants dans les légumes et les fruits pourrait jouer un rôle dans ces effets protecteurs.

Que contient l’épinard?

Les épinards cuits sont plus nutritifs
Pour des portions équivalentes, les épinards cuits contiennent près de 6 fois plus de lutéine, de zéaxanthine et de bétaïne que les épinards crus. De plus, les épinards bouillis fournissent généralement plus de vitamines et minéraux par portion que les épinards crus.

Antioxydants

L’épinard contient différents antioxydants, notamment de grandes quantités de lutéine et de zéaxanthine, des composés de la famille des caroténoïdes. Les antioxydants, en général, permettent de neutraliser les radicaux libres du corps et, ainsi, de prévenir l’apparition des maladies cardiovasculaires, de certains cancers et de diverses maladies chroniques.

La lutéine et la zéaxanthine auraient des effets bénéfiques sur la santé de l’oeil et pourraient aider à prévenir certains cancers, notamment ceux du sein et du poumon. Cependant, davantage de recherches sont nécessaires afin de confirmer la contribution spécifique de la lutéine et de la zéaxanthine à la prévention de ces maladies.

L’épinard contient aussi de l’acide férulique, un composé antioxydant qui protégerait les cellules humaines contre le stress oxydatif et, éventuellement, la formation de certains cancers9. Selon les chercheurs, une grande proportion de l’acide férulique (ou d’autres antioxydants de la même famille) présent dans les aliments atteindrait le gros intestin, ce qui permettrait de protéger les cellules du côlon contre le cancer.

Bétaïne

La bétaïne est un composé azoté naturellement présent dans plusieurs espèces du règne végétal et animal. La consommation de bétaïne pourrait notamment aider à traiter certaines maladies du foie, comme la stéatose hépatique (« foie gras »). Elle réduirait également la concentration sanguine d’homocystéine, un acide aminé qui, lorsque sa concentration est trop élevée dans le sang, constitue un facteur de risque de maladie cardiovasculaire. La consommation de bétaïne pourrait aussi améliorer la performance athlétique, notamment grâce à une meilleure endurance à l’effort. L’épinard serait l’un des aliments qui renferment le plus de bétaïne.

Chlorophylle
Environ 1 % de la matière sèche de l’épinard est constituée de chlorophylle10, un pigment vert présent dans plusieurs légumes feuillus. Selon une étude, la chlorophylle aurait la capacité d’inhiber la croissance de cellules cancéreuses humaines. Toutefois, on en sait encore peu sur l’effet potentiel de la chlorophylle de l’épinard chez l’humain.

Glycolipides

L’épinard serait l’un des végétaux qui contiennent le plus de glycolipides (après le thévert et le persil). Ces composés auraient un certain potentiel anticancer, mais également des propriétés contre l’inflammation. La plupart des recherches effectuées à ce jour ayant été des études in vivo et chez l’animal, plutôt que des études cliniques, il est difficile d’affirmer si ces propriétés peuvent s’appliquer à l’humain par la consommation alimentaire d’épinard.

La légende de Popeye : manger des épinards rend-il plus fort?
On se souvient de ce marin qui devenait exceptionnellement fort après avoir avalé une boîte d’épinards.
Encore aujourd’hui, plusieurs associent cet aliment à un regain d’énergie. Cette idée pourrait provenir de son contenu en fer, un minéral qui aide à protéger contre certaines formes d’anémie et les symptômes de fatigue qui s’ensuivent.
Cependant, même si l’épinard en renferme une bonne quantité, le fer des aliments végétaux est moins bien assimilé que le fer provenant d’une source animale.
On peut cependant augmenter l’assimilation du fer des végétaux en consommant au même moment des aliments riches en vitamine C (agrumes, poivrons, etc.) ou des protéines (voir la fiche Fer).


Précautions
Calculs rénaux
Les personnes à risque de lithiases urinaires (pierres aux reins constituées d’oxalate et de calcium, aussi appelées calculs rénaux) devraient limiter leur consommation d’aliments riches en oxalate. Les oxalates sont des composés qu’on retrouve naturellement dans plusieurs aliments, incluant les épinards. Dans certains cas, on recommande à ces personnes d’éviter de consommer des épinards.

Vitamine K et anticoagulants
L’épinard contient une quantité élevée de vitamine K. Cette vitamine, nécessaire entre autres à la coagulation du sang, peut être fabriquée par l’organisme en plus de se trouver dans certains aliments. Les personnes prenant des médicaments anticoagulants (Coumadin®, Warfilone® et Sintrom® par exemple) doivent adopter une alimentation dont le contenu en vitamine K est relativement stable d’un jour à l’autre. L’épinard fait partie d’une liste d’aliments qui doivent être consommés au maximum 1 fois par jour et chaque fois en quantité maximale de 250 ml (1 tasse) s’il est cru, ou environ 60 ml (¼ tasse) s’il est cuit. Il est fortement conseillé aux personnes sous anticoagulothérapie de consulter un diététiste-nutritionniste ou un médecin afin de connaître les sources alimentaires de vitamine K et de s’assurer d’un apport quotidien le plus stable possible.

Choix et conservation

Choisir
L’épinard est offert à l’année dans la plupart des épiceries, généralement en sachet de plastique, plus rarement en bouquets frais. Choisissez des feuilles craquantes, vert foncé et brillantes, lisses ou pas (cela dépend des variétés). Évitez les feuilles fanées, abîmées, tachées de noir ou de jaune.

On peut aussi trouver dans le commerce des épinards congelés ou en boîte de conserve. Choisissez de préférence les premiers aux seconds, qui sont souvent trop cuits et prennent un goût métallique.

Conserver
Réfrigérateur. Quelques jours dans un sac de plastique perforé.

Congélateur. Faites blanchir à la vapeur 1 à 2 minutes, essorez et mettez dans des sacs à congélation où ils se garderont quelques mois.

La petite histoire de l’épinard

Nom commun : épinard.
Nom scientifique : Spinacia oleracea.                                                                
Famille : chénopodiacées.

Apparu dans la langue française en 1256 sous la forme d’« espinarde », le terme « épinard » est une adaptation de l’espagnol espinaca, altération de espina, « épine », qui est dérivé de l’arabe d’Espagne isbinâkh. La référence à l’épine vient de la forme du fruit qui contient les graines : ceux des premières variétés à être connues étaient tous épineux. Ce n’est que plus tard dans l’histoire qu’on a découvert des variétés à fruits lisses et ronds.

Originaire de l’Asie centrale, l’épinard ne s’est échappé de son aire de croissance qu’au début de l’ère chrétienne. Contrairement à bien d’autres plantes comestibles, il n’était connu ni des Grecs ni des Romains, ou alors seulement de façon marginale. Aucune mention n’en est faite avant le VIIe siècle, et cela dans un ouvrage chinois.

Il aurait été introduit en Sicile à la suite de l’invasion des Sarrasins d’Afrique du Nord au VIIIe siècle. Il faudra cependant attendre le XVe siècle avant que des ouvrages de cuisine n’en fassent mention, soit parce qu’il aura mis tout ce temps à se répandre dans le reste de l’Europe, soit parce qu’il n’avait jusque-là guère d’importance culinaire. On sait toutefois qu’il était cultivé dans les potagers des monastères au XIVe siècle.

On ne sait pas quand exactement il a été introduit en Amérique, mais on pense que c’était avant le XIXe siècle. Un siècle passera avant qu’il acquière une certaine popularité.

Quelques mots sur l’épinard

L’épinard appartient à la famille des chénopodiacées, qui comprend d’autres plantes comestibles comme la betterave, la bette à carde, le chénopode (ou chou gras), l’arroche, le quinoa et la salicorne. Selon les variétés, ses feuilles sont frisées ou plates, les premières étant souvent vendues à l’état frais, les secondes mises en conserve ou congelées.

Dans la langue populaire, diverses autres plantes à feuilles vertes comestibles prennent le nom d’« épinard », ce qui entraîne une certaine confusion : épinard de Malabar (baselle), épinard de Nouvelle-Zélande (tétragone), épinard d’eau du sud-est de l’Asie (ipomée), épinard de Chine (amarante), etc. En principe, seule la plante appartenant au genre Spinacia, et dont il est question dans la présente fiche, devrait porter ce nom.

Jardinage biologique

L’épinard préfère les sols sablonneux et riches en matière organique.

pH : 6,4 à 6,8. Particulièrement intolérant à l’acidité du sol, il poussera mal si le pH est de moins de 6,0.

Fertilisants : ses besoins en azote sont élevés. Enfouissez une bonne quantité de fumier décomposé avant les semis ou, mieux encore, cultivez un engrais vert riche en azote (pois, fèverole, luzerne, etc.) l’année précédant la culture de l’épinard. En outre, l’épinard ne doit pas manquer de bore. N’oubliez pas toutefois qu’il s’agit d’un oligo-élément et que les quantités requises demeurent minimes.

L’épinard préfère les climats frais (de 10 °C à 17 °C) et les jours courts (moins de 14 heures de lumière par jour, c’est-à-dire avant la mi-mai ou après juillet sous nos climats). Il faut donc le semer le plus tôt possible au printemps et autour de la mi-août pour la récolte d’automne. Il existe quelques variétés possédant une certaine tolérance à la chaleur, mais il est préférable de les protéger avec une ombrière ne laissant passer que 50 % de la lumière.

Espacement : 1 cm ou 2 cm dans le rang et 25 cm à 30 cm entre les rangs.

L’épinard nécessite une irrigation régulière et abondante. En cas de sécheresse, donnez-lui environ 2,5 cm d’eau tous les 7 à 10 jours.

Pour protéger la plante contre la mouche de la betterave, l’altise de l’épinard et le puceron de l’épinard, couvrez-la d’un géotextile au moment des semis.

Dans le jardin familial, l’épinard devrait être relativement à l’abri des maladies comme le mildiou. Toutefois, si elles se manifestent, choisissez des variétés résistantes.

Récoltez en coupant la tige une dizaine de centimètres au-dessus de la couronne. La plante formera de nouvelles feuilles que l’on pourra récolter 3 ou 4 semaines plus tard.

Sous nos climats, on peut semer des épinards entre la fin août et la mi-septembre pour obtenir une récolte au printemps suivant. Il y a un risque que les plantes ne survivent pas au froid, surtout en cas de redoux suivis de grands gels. Mais, durant les bonnes années, quand la couverture de neige reste tout l’hiver, elles seront parmi les premières plantes à sortir de terre au printemps.

Écologie et environnement

L’épinard figure parmi les fruits et légumes qui affichent les plus grandes concentrations de résidus de pesticides (voir notre fiche Bio en pratique). Si l’on ne peut entièrement se nourrir de produits issus de l’agriculture biologique, on aurait pour le moins intérêt à consommer les aliments biologiques qui, dans l’agriculture industrielle, sont les plus contaminés par les produits chimiques.

Par ailleurs, on a découvert que, tout comme le chou-fleur, les raisins de table, les petits pois et la laitue, l’épinard parcourait de très grandes distances entre ses lieux de production et de vente, ce qui est forcément source de pollution. Dans des études menées en Iowa, on a déterminé que, pour être vendu dans cet État, il devait parcourir en moyenne plus de 3 200 km. En Amérique du Nord, ce légume est produit à très grande échelle en seulement quelques endroits du continent (particulièrement en Californie). En saison, il est donc préférable de choisir des produits locaux.

Les concepts de « kilomètres-aliments » et d’« odomètre des aliments » ont été mis de l’avant pour faire prendre conscience aux consommateurs des coûts environnementaux liés à l’achat d’aliments qui ne sont pas produits localement (qu’ils soient de culture biologique ou non).

Un calcul savant permet d’établir la « distance moyenne pondérée » qu’effectue tout aliment (ou autre produit) entre son point de production et son point de vente. Dans les milieux écologiques, on pense de plus en plus que cette moyenne devrait faire partie des critères retenus par les organismes de certification des aliments biologiques. En effet, le transport par air ou par terre est l’une des grandes causes de pollution par le monoxyde de carbone. Soulignons en outre que plus cette distance est grande, moins le produit est frais, savoureux et nutritif.


mercredi 18 mai 2011

Recette Amandes de mer et pétoncles

Recette Amandes de mer et pétoncles



Recette Amandes de mer et pétoncles
Pour 4 personnes

Préparation : 40 minutes.
Cuisson : Sans cuisson.
 Difficulté : Facile.
Cout : moyen.

Ingrédients de la recette Amandes de mer et pétoncles.
- 30 amandes de mer,
- 30 pétoncles,
- 2 feuilles de gélatine,
- 25 cl de muscat,
- 12 brins de ciboulette,
- 24 petites feuilles d'épinard ou de persil plat,
- 1 jus de citron vert,
- 10 cl de sirop d'érable,
- Poivre blanc moulu,
- 20 baies de roses.

Préparation de la recette Amandes de mer et pétoncles.
- Ouvrir les amandes de mer et les pétoncles et les détacher de leurs coquilles.
- Recueillir leur eau, réserver les amandes et les pétoncles dans leur jus respectifs.
- Tremper les feuilles de gélatine pendant quelques minutes puis verser le muscat dans une casserole et le chauffer légèrement.
- Egoutter les feuilles et y ajouter le muscat.
- Napper chaque assiette avec cette gelée et réserver au frais pour faire prendre la gelée.
- Egoutter les amandes et les pétoncles, les dresser sur les assiettes.
 - Délayer le jus de citron avec le sirop d'érable.
- Avant de servir, badigeonner les amandes et les pétoncles du mélange de jus de citron, sirop d'érable.
- Parsemer l'assiette de poivre.
- Réserver au réfrigérateur 20 minutes.
- Décorer avec quelques baies roses.

Un extrait de thé vert pour diminuer les pertes de mémoire?





Un extrait de thé vert riche en théanine pourrait s’avérer utile pour les personnes atteintes de pertes de mémoire légères. C’est ce qu’indiquent les résultats d’un essai clinique, mené en Corée du Sud auprès de 91 sujets qui souffraient de troubles de la mémoire.

Pendant 4 mois, les sujets ont pris 4 capsules par jour d’un extrait de thé vert ou d’un placebo. Ils ont été soumis, avant le début de l’essai, au milieu du traitement et après sa complétion, à des tests neurologiques visant à mesurer la performance de leur mémoire. Vingt-quatre d’entre eux ont également été soumis à des séances d’électroencéphalographie (imagerie médicale de l’activité du cerveau) visant à découvrir les effets observables sur l’activité cérébrale dans les heures suivant la consommation de l’extrait.

Selon les résultats, les participants qui avaient pris l’extrait de thé vert avaient modestement, mais significativement, amélioré la performance de leur mémoire à la fin de l’essai tandis que celle des sujets du groupe placebo était demeurée stable. Les auteurs de l’étude rapportent que l’effet était plus marqué chez les sujets les moins touchés par les pertes de mémoire au départ.

Les chercheurs croient qu’un extrait de thé vert riche en théanine pourrait contribuer à contrer la détérioration des facultés cognitives, particulièrement si le traitement est pris dès l’apparition des premiers symptômes. Ils rappellent que les troubles de la mémoire, même légers, sont souvent le prélude à des troubles cognitifs plus graves, voire à la maladie d’Alzheimer.

Les électroencéphalogrammes pris lors de cet essai indiquent que les ondes thêta du cerveau augmentaient significativement 3 heures après que les sujets aient pris les capsules d’extrait de thé vert. Selon les auteurs de l’étude, une augmentation de ce type d’activité cérébrale dans les lobes temporaux, frontaux, pariétaux et occipitaux serait associée à une meilleure efficacité des fonctions cognitives.

La théanine

La théanine est un acide aminé naturellement présent dans le thé, qu’il soit vert ou noir. Contrairement à la théine, la théanine ne renferme pas de caféine et elle agit directement sur le cerveau : elle aurait notamment pour effet d’augmenter la production de sérotonine et de dopamine. Cent grammes de thé renferment généralement de 1 g à 2 g de théanine, selon le type de thé consommé. Certains thés, comme le noir Ceylon Pekoe (Sri Lanka) ou le thé vert Gyokuro (Japon), peuvent renfermer près de 3 g de théanine par 100 g de boisson.

La dose quotidienne de théanine que prenaient les sujets de la présente étude était de 2,4 g, soit plus ou moins 2 ou 3 tasses de thé relativement faible en théanine. Quatre des onze chercheurs qui ont mené l’essai sont des employés du manufacturier de l’extrait employé, soit la compagnie coréenne LG Household and Health Care Co., Ltd.

lundi 16 mai 2011

Exercices et alimentation



1. Qu’est-il préférable de manger 1 h avant de faire de l’exercice, par exemple tôt le matin?

Réponse

Deux aliments riches en glucides, comme un muffin maison et un fruit. Il faut éviter trop de matières grasses et de protéines, car c’est plus long à digérer. Si on dispose de seulement 30 minutes avant l’exercice, mieux vaut opter pour seulement un aliment riche en glucides, comme un fruit ou une barre de céréales.

2. Que suggérez-vous de manger après avoir fait une activité physique?

Réponse

Ce que l’on doit manger après l’activité physique dépend de la durée et de l’intensité de l’exercice, de même que du temps qui s’écoulera jusqu’à la prochaine séance d’exercice. Pour les personnes qui s’entraînent environ 1 jour sur 2 pour une durée de 1 h, de façon modérée, un repas équilibré, sans plus, permettra de refaire les réserves d’énergie adéquatement.
Pour les personnes qui s’entraînent parfois 2 jours consécutifs, de façon intense et pour une durée de plus de 1 h, il est important de boire et de manger pour avoir suffisamment de carburant en réserve pour le jour suivant. Voici donc ce que ça peut représenter : moins de 30 minutes après l’exercice, prendre une collation comprenant 1 g à 1,5 g de glucides par kg de poids et 7 g et plus de protéines. Exemple : 2 tasses de lait au chocolat 1 % et une petite banane, puis prendre à 2 heures d’intervalle les 3 petits repas suivants :
- 2 h après : 1 bagel, 1 tasse de jus de pomme, 1 morceau de fromage;
- 2 h plus tard : 2 tasses de pâtes, 1 tasse de sauce à la viande, une salade;
- 2 h après : 2 muffins maison, 180 ml de yogourt.

3. Devrait-on manger durant un exercice assez intense d’une durée de 3 h à 4 h, comme une randonnée à vélo de 125 km?

Réponse

Si l’activité se fait à haute intensité comme c’est le cas ici, il est préférable de s’en tenir seulement à des boissons de réhydratation genre Gatorade, et en assez grande quantité. On peut aussi choisir de faire une pause et de prendre une collation, mais celle-ci devra être composée essentiellement de glucides, comme 1 ou 2 barres de céréales, 1 pain aux bananes, 1 muffin maison et de l’eau. Voir la réponse à la question 7 pour connaître la quantité de boisson de réhydratation à consommer.

Pour combler leurs besoins en glucides, certains sportifs prendront des gels de glucides ou des barres pendant l’effort de longue durée (exemple : raid de vélo de montagne). Il est important de les avoir goûtés avant la performance, parce que l’exercice intense peut diminuer le goût pour les aliments solides et très sucrés. Il faut aussi s’assurer de boire beaucoup en consommant ces aliments concentrés.

Si l’activité dure de 3 h à 4 h, mais qu’elle est d’intensité modérée, comme une randonnée en montagne, c’est le moment idéal pour manger des aliments qui fournissent des glucides, des protéines et des lipides. Exemple : mélanges de fruits séchés, de noix et graines, boissons de soya, barres de fruits et noix, jus de légumes et fromage allégé, barres de céréales, de noix ou de graines contenant au moins 4 g de protéines, pouding de soya, bagel et beurre d’amande, biscottes multigrains ou bâtonnets de sésame avec fromage allégé, compote de fruits sans sucre, graines de chanvre, pois chiches séchés salés, graines de soya grillées, muffins ou galettes santé, lait UHT de longue conservation, pain pita et beurre d’arachide.

4. J’ai commencé à faire de l’exercice physique pour perdre du poids, mais ça ne fonctionne pas. Comment y parvenir?

Réponses

 c’est du cas par cas. Avant toute chose, il faut être conscient que de ne pas réussir à perdre du poids avec l’exercice, c’est le cas de plusieurs personnes. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce phénomène. L’exercice modéré peut augmenter l’appétit et du même coup on reprend vite les calories brûlées, car nous avons plus faim. Si, après un effort physique on évalue que l’on mérite bien une collation et que l’on va se chercher un muffin de restaurant accompagné d’un café crème, on peut même manger plus de calories que ce que l’on vient de brûler. Il faut donc être très vigilant. 

De plus, l’augmentation de la masse musculaire qui suit la pratique de l’exercice peut aussi influencer le poids sur la balance, car le muscle retient de l’eau et pèse plus lourd que la graisse.

Afin de bien évaluer votre perte de graisse après avoir intégré l’exercice à votre programme de vie, faites calculer votre pourcentage de gras avant d’entreprendre l’exercice et après, car c’est bien de la graisse que l’on veut perdre lorsque l’on fait de l’exercice et non du muscle. Sans même perdre du poids, vous pourriez avoir perdu de la masse grasse et avoir une silhouette mieux définie.

Un autre point très important à prendre en considération est de bien respecter vos signaux de faim et de satiété, ce qui veut dire ne pas trop s’affamer ni trop manger. Après avoir tout essayé, l’écoute rigoureuse de ces signaux est souvent la planche de salut pour perdre du poids.

5. Y a-t-il un meilleur moment pour faire de l’exercice lorsque l’on souhaite perdre du poids?

Réponse

À priori non, mais une chose est sûre, il est préférable de privilégier un moment où on a un bon niveau d’énergie pour être capable de forcer et de s’essouffler plus qu’à l’habitude. Aussi, pour que nos bonnes pratiques d’exercice durent dans le temps, il est bon 
de choisir un moment où on a vraiment le goût de faire de l’exercice. Le soir est peut-être le meilleur moment pour certaines personnes, tandis que se lever plus tôt le matin pour faire de l’exercice peut être plus convenable pour d’autres.

6. Quel exercice doit-on faire et à quelle fréquence pour prévenir la prise de poids lorsque survient la ménopause?

Réponse

Pendant la transition ménopausique, la femme doit composer avec une dépense énergétique moindre de 200 calories/jour. Selon plusieurs études, l’augmentation de l’activité physique permettrait d’atténuer ou de prévenir le gain de poids et les changements de composition corporelle observés durant la transition ménopausique.
Afin de prévenir la prise de poids durant la ménopause, voici donc ce que les experts proposent :

Fréquence : de 5 à 7 fois par semaine
Intensité : Modérée
Temps : de 30 à 60 minutes

Types d’exercice :

Cardiovasculaire : la marche est souvent conseillée avec l’utilisation du podomètre qui est un bon outil de motivation. Pour le maintien ou la perte de poids, il faut viser de 15 000 à 18 000 pas par jour. L’important c’est que l’activité soit agréable et facile à intégrer au quotidien.

Musculaire : les exercices de musculation permettent de diminuer la perte de muscle et favorisent la santé osseuse. La fréquence recommandée est de 2 à 3 jours par semaine. Il est suggéré de faire de 2 à 4 séries de 8 à 12 répétitions pour un même exercice.

7. Comment éviter les crampes durant l’activité physique?

Réponse

Les crampes qui surviennent lors de la pratique d’un sport sont d’origine complexe. Elles sont souvent un signe d’épuisement et de déshydratation. Sur le plan alimentaire, il faut en tout premier lieu s’assurer de boire assez de liquide. Pour connaître la quantité d’eau à prendre avant et pendant un effort physique, il faut d’abord évaluer les pertes qui seront subies lors de l’activité que l’on s’apprête à faire. Voici comment procéder :
1. Se peser avant et après le même effort déjà expérimenté dans le passé. Exemple : avant 69 kg, après 67 kg.

2. Noter la quantité d’eau consommée pendant ce même effort. Exemple : 1 litre.

3. Le poids perdu pendant cet effort correspond à la quantité d’eau dépensée soit :
69 kg - 67 kg = 2 kg = à une perte de 2 litres d’eau.

4. La quantité d’eau à boire correspond à la quantité d’eau consommée (1 litre) plus la quantité équivalant à la perte de poids (2 litres) = 3 litres.

5. Diviser la quantité d’eau nécessaire par 15 minutes d’entraînement. Exemple : durée de 3 h pour 12 fois 15 minutes; ce qui donne 250 ml d’eau (3 litres divisés par 12) ou l’équivalent de presque 1 tasse d’eau toutes les 15 minutes.

Le corps a une capacité limitée pour absorber de l’eau et cette limite est de 1 litre à l’heure. Si la quantité nécessaire calculée dépasse 1 litre à l’heure, il faut alors commencer l’hydratation 2 ou 3 h avant l’effort physique.
Du côté des électrolytes, il faut en ajouter à l’eau seulement si l’exercice dure plus de 3 h ou s’il y a sudation excessive lors de l’exercice. Quant aux glucides, il faut en ajouter à l’eau si l’exercice dure plus de 1 h. Les boissons de type Gatorade sont bien balancées pour remplacer l’eau, les glucides et les électrolytes ou vous pouvez choisir de faire votre propre boisson maison. Voici une recette, si l’exercice dure plus de 1 h : 300 ml de jus d’orange ou de pomme + 200 ml d’eau + 1/8 c. à thé (0,5 ml) de sel.

8. Comment prévenir le mal de tête qui survient parfois durant l’exercice?

Réponse

Il y a plusieurs causes au mal de tête, mais deux causes sont reliées spécifiquement à l’alimentation : la déshydratation ou l’hypoglycémie. Pour la déshydratation, voyez la question 7.

En ce qui a trait à l’hypoglycémie qui est une baisse trop forte du taux de sucre sanguin, on peut y remédier facilement. D’abord, il faut savoir que durant les 90 premières minutes d’un exercice cardiovasculaire, nous brûlons principalement des glucides stockés sous forme de glycogène dans le foie et dans les muscles. Tout dépendant de nos réserves, on peut avoir plus ou moins de glycogène pour nous soutenir tout au long de l’exercice, d’où une baisse du taux de sucre sanguin et éventuellement un mal de tête.

Pour prévenir l’hypoglycémie, assurez-vous de consommer, à chaque repas et collations, des aliments riches en glucides tels que : pain, céréales, bagel, muffin anglais, gruau, riz, pâtes, légumineuses, fruits, jus de fruits, barres granola, barres de céréales, muffins maison, craquelins, biscottes, pommes de terre, etc.