jeudi 28 avril 2011

Brandade de Morue


La Recette de Brandade de Morue

pour 4 personnes 


Préparation : 25 minutes

Cuisson: 38 minutes
Difficulté: Facile 

coût : Moyen 


Ingrédients pour la Recette de Brandade de Morue : 
- 600 grammes de morue désalée,
1 gousse d’ail,

600 grammes de pommes de terre,

- 2 l de lait,

1 branche de thym,

1 feuille de laurier,

40 cl de crème liquide,

140 grammes de beurre demi-sel,
3 cuillères à soupe de chapelure,


- 40 cl d’huile d’olive de qualité,facultatif
Poivre noir en grains du moulin.

Réalisation de  la Recette de Brandade de Morue :
 Une recette traditionnelle, avec du beurre, rappelant l’origine bretonne de la brandade ! 


La veille :

- Déposer la morue dans un récipient rempli de 1 litre de lait afin de la dessaler. Renouveler le lait plusieurs fois.A la fin jeter le lait.


Le jour même :

- Eplucher et hacher l’ail.
- Laver et brosser la peau des pommes de terre (ne pas les éplucher). Les plonger dans une casserole d’eau froide. Couvrir et cuire jusqu’à ce que la lame d’un couteau pénètre facilement la chair. Les égoutter. Laisser tiédir et éplucher. 
- Rincer abondamment la morue. La tailler en morceaux.
- Verser l'autre litre de lait dans une casserole, ajouter le thym, le laurier. Porter à ébullition, y plonger les morceaux de morue. Réduire le feu et cuire 8 minutes. Egoutter, laisser refroidir. Retirer la peau. Effeuiller la chair et extraire les éventuelles arêtes. 

- Dans une casserole, verser la crème, ajouter l’ail et 120 g de beurre préalablement taillé en petits morceaux. Porter à ébullition et retirer du feu.
- Préchauffer le four à 250°C (th.8).
- Dans un saladier, écraser les pommes de terre à la fourchette, ajouter la morue. Poivrer. Incorporer le contenu de la casserole. Mélanger énergiquement. La pâte obtenue doit être homogène et presque blanche.
- Placer la brandade dans un plat à gratin, saupoudrer de chapelure, parsemer de quelques morceaux de beurre. Enfourner et cuire jusqu’à ce que la surface dore.


- Si la brandade vous paraît trop sèche, vous pouvez la réhydrater avec un peu de lait de cuisson de la morue.

- Le beurre peut-être remplacé par 40 cl d’huile d’olive.




mercredi 27 avril 2011

Qu'est ce qu'être végétarien?



Végétarisme et végétalisme

Le végétarisme en bref

Perte de poids
Parfois, mais ce n’est pas le but visé.
Choix d'aliments
Lacto-ovo-végétarien et lacto-végétarien : légèrement limité (pas de viande, de volaille, de poisson ni de fruits de mer).
Végétalien : assez limité (pas de viande, de volaille, de poisson, de fruits de mer, d’oeuf, ni de lait et de produits laitiers).
En pratique
Lacto-ovo-végétarien et lacto-végétarien : modérément facile à suivre à court et à long terme.
Végétalisme : assez difficile à suivre à court et à long terme, surtout si les motivations sont d'ordre rationnel seulement (santé, environnement).
Attention
Lacto-ovo-végétarien et lacto-végétarien : attention particulière aux apports en fer, en zinc et en acides gras oméga-3.
Éviter les excès d’acides gras oméga-6.
Végétalisme : attention particulière aux apports en fer, en zinc, en calcium, en vitamine D, en vitamine B12 et en acides gras oméga-3.
Éviter les excès d’acides gras oméga-6.


Les origines du végétarisme



Le végétarisme s'est implanté il y a fort longtemps. Déjà, on en fait mention dans l’Ancien Testament, dans lequel Dieu dit : « Je vous accorde tout herbage, portant graine, sur toute la face de la terre, et tout arbre portant des fruits » (Genèse 1 : 29). Certains interprètent cela comme une directive à Adam et Ève de ne pas manger de viande.

Plusieurs philosophes de l'Antiquité grecque étaient végétariens. En raison de ses écrits sur le sujet, Pythagore, est d’ailleurs considéré comme le père du végétarisme. On a longtemps appelé « pythagoriciens » les individus qui excluaient la viande de leur alimentation. Au fil des époques, de nombreux autres penseurs célèbres - comme Léonard de Vinci, Benjamin Franklin, Mahatma Gandhi et Albert Einstein - ont adopté le végétarisme.

Au cours des dernières décennies, divers auteurs ont initié la population au végétarisme, encore relativement peu connu il y a 15 ans en Amérique du Nord. On pense, au Québec, à France Moore Lappé, Danielle Starenkyj, Renée Frappier, Danielle Lamontagne. D’autres ont aussi contribué à l’essor de ce mouvement : Vesanto Melina, Victoria Harrison, Brenda Charbonneau Davis (Colombie-Britannique), Luce Evrard-Dupuis et Dre Jacqueline André (Belgique), Laura Landra (France) et bien d'autres à travers le monde.

Les grands principes du végétarisme

Les objectifs

Assurer une meilleure santé.
Prévenir les maladies (troubles cardiovasculaires, diabète, obésité, hypertension, ostéoporose, infections, constipation, cancer).
Respecter les droits des animaux.
Contribuer à la protection de l’environnement.
Promouvoir une consommation responsable.
Respecter des préceptes religieux, dans certains cas.
Les grandes lignes

Il existe différents types de végétarisme, mais de façon générale, le terme fait référence à une alimentation qui exclut les viandes, les volailles, les poissons et les fruits de mer. On estime qu'environ 4 % des adultes du Canada et environ 2,5 % de ceux des États-Unis ont adopté ce régime alimentaire.

On dit des végétariens qui consomment aussi des oeufs et des produits laitiers qu'ils pratiquent le lacto-ovo-végétarisme. S'ils consomment des produits laitiers, mais pas d'oeufs, il s’agit du lacto-végétarisme. Quant à un régime alimentaire qui ne comporte que des aliments provenant du règne végétal (produits céréaliers, fruits, légumes, noix et légumineuses), on le nomme végétarisme strict ou végétalisme.

On parle aussi de semi-végétarisme lorsqu’une personne exclut la viande, mais consomme du poisson, des fruits de mer et de la volaille. Cela s’apparente au régime méditerranéen.

La question des protéines

On croit à tort que les végétariens et les végétaliens manquent de protéines. Les régimes végétariens et végétaliens bien équilibrés comblent tous les besoins. Les lacto-ovo-végétariens se procurent des protéines dans le lait et les produits laitiers, les oeufs, les légumineuses, le tofu, les noix, les graines, la levure alimentaire et les produits céréaliers. Les végétaliens doivent les puiser dans les légumineuses, le tofu, les noix, les graines, la levure alimentaire et les produits céréaliers. Les protéines du règne végétal ne sont pas complètes en soi, mais elles le deviennent en faisant certaines combinaisons alimentaires. On peut, par exemple, accompagner les lentilles de riz. Il n’est pas nécessaire de compléter ses protéines, à chaque repas. On peut consommer des céréales au petit-déjeuner et des légumineuses au repas du soir pour que l’organisme reconstitue des protéines complètes.

Les mécanismes d'action

Faible en gras saturé et en sucres concentrés, mais riche en fibres alimentaires, le régime végétarien contribuerait à réduire les maladies cardiovasculaires et le diabète et à lutter contre la constipation.
Il permettrait de réduire le risque de cancer grâce à une abondance de fruits et de légumes, à un apport faible en matières grasses et à l’absence de viandes fumées, carbonisées, ou contenant des nitrites.
Il aiderait à prévenir l’obésité en rassasiant plus facilement, grâce à son apport élevé en fibres provenant des fruits, légumes, légumineuses, céréales, noix et graines.
La teneur élevée en potassium et faible en sodium réduirait les risques d’hypertension et d’ostéoporose.

L'absence de viande éliminerait presque totalement les risques de contracter des infections reliées aux bactéries ou aux virus présents dans celle-ci (H. pylori, Campylobacter, salmonellose, encéphalopathie spongiforme bovine, etc.).
Démontrés

Une revue de la littérature scientifique révèle que les végétariens, en raison de leur régime alimentaire, disposent de certains avantages par rapport à la population générale1 :

un risque légèrement plus faible de mortalité attribuable à la cardiopathie ischémique. Le terme « cardiopathie ischémique » désigne l'ensemble des troubles cardiaques qui suivent un arrêt ou une réduction de l'irrigation sanguine du coeur;
un taux plus bas de cholestérol;
un indice de masse corporelle (IMC) plus bas.
D’autres études mentionnent qu’ils ont :

moins d’hypertension

un risque légèrement plus faible de diabète de type 2, ainsi que de constipation, de diverticulose colique, de calculs biliaires et d'appendicite.
Le végétarisme pourrait aussi contribuer à combattre la polyarthrite rhumatoïde.

En ce qui concerne les causes de mortalité autres que cardiaques, les différences sont minimes. Les études concernant le risque de cancer n’ont pas démontré de différence claire entre les végétariens et les non-végétariens, sauf en ce qui concerne les cancers de la prostate et du côlon (moins courants chez les végétariens). De façon générale, la santé des végétariens se compare à celle des non-végétariens qui ont un mode de vie sain1. En ce qui a trait à la santé des végétaliens, les données sont insuffisantes pour dresser un tel constat.

Officiellement, l’American Dietetic Association et les Diététistes du Canada soutiennent que les régimes végétariens planifiés de façon appropriée sont sains, adéquats sur le plan nutritionnel, et bénéfiques pour la prévention et le traitement de certaines maladies. Une autre étude soutient que le régime végétarien, lorsqu’il est adopté dès le jeune âge, peut mener à de saines habitudes alimentaires à long terme. Les plus récents résultats de recherche ont modifié la perception des chercheurs - et de la population en général - sur le végétarisme. Il n’est plus considéré comme un régime alimentaire farfelu et risqué, mais plutôt comme une façon de s’alimenter qui comporte plusieurs avantages pour la santé.

Menu type d’une journée


Régime végétarien
Régime végétalien
Repas du matin
Kiwi et clémentine
Céréales multigrains
Rôties aux graines de lin
Beurre d’arachide naturel
Lait 1 %
Kiwi et clémentine
Céréales multigrains
Rôties aux graines de lin
Beurre d’arachide
Boisson de soya
Repas du midi
Salade de légumes variés
Vinaigrette à base d’huile d’olive et de vinaigre balsamique
Soupe aux lentilles
Fromage gruyère
Craquelins de seigle
Yogourt et noix du Brésil
Salade de légumes variés
Vinaigrette à base d’huile d’olive et de vinaigre balsamique et de levure alimentaire Red Star (type de levure enrichie de vitamine B12)
Soupe aux lentilles
Fromage de soya sans caséine
Craquelins de seigle
Caroube et pomme
Repas du soir
Jus de tomate
Omelette aux légumes cuite dans l’huile d’olive
Muffins à l’avoine
Jus de tomate
Tofu et légumes sautés dans l’huile d’olive
Quinoa cuit
Amandes et abricots


Avantages et inconvénients du végétarisme

Satiété et bien-être

Bien planifié et équilibré, un régime végétarien rassasie bien en raison du taux élevé de fibres alimentaires provenant des fruits, des légumes, des légumineuses, des céréales, des noix et des graines. Mais il faut s'assurer d'un apport adéquat en protéines à chaque repas.

En pratique

Au début, il est difficile d'adopter n'importe quel régime végétarien si l'on n'est pas habitué de manger (et de cuisiner) des légumineuses, des noix et des graines. À l’aide de bons livres de recettes, les personnes motivées devraient y arriver. Évidemment, le régime lacto-ovo-végétarien est le plus facile à suivre, même au resto, puisque les produits laitiers et les oeufs sont permis.

Le régime végétalien demande par contre nettement plus d’imagination puisqu’il exclut tous les produits laitiers et les oeufs. Il est assez compliqué à suivre ailleurs que chez soi. Si l'on ne va pas dans un restaurant végétarien, seuls les légumes et les féculents (riz, pâtes, pommes de terre...) seront offerts, ce qui constitue un repas déséquilibré. La solution est d’apporter, avec soi, des noix, des graines et des légumineuses séchées pour compléter le repas.

Perte de poids

Une légère perte de poids peut survenir lorsqu'on abandonne une diète classique pour une diète lacto-ovo-végétarienne ou végétalienne.

Attention

Vitamine B12. Dans une étude allemande récente, on a détecté une carence en vitamine B12 de stade 3 chez 60 % des sujets végétariens. On identifie quatre stades de carence de la B12, le quatrième étant celui des dommages neurologiques irréversibles.
Les femmes enceintes végétariennes sont sujettes au manque de B12. Pour les végétaliens, la B12 se trouve dans les levures enrichies de B12 (Red Star, Lyfe), les boissons de soya enrichies, les boissons de riz enrichies, les simili-viandes (souvent à base de protéines de soya). À ces aliments, les lacto-ovo-végétariens peuvent ajouter le lait, les produits laitiers et les oeufs comme sources de vitamine B12.

Fer. Les personnes végétariennes et surtout les femmes sont plus à risque de manquer de fer, bien que la carence en fer soit aussi fréquente chez les femmes non végétariennes. Étant donné que le fer des aliments du règne végétal est moins bien absorbé que celui du règne animal, on recommande aux végétariens de toujours consommer un aliment riche en vitamine C à chaque repas pour améliorer l’absorption du fer. On retrouve du fer notamment dans les haricots de soya, les haricots blancs et rouges, les lentilles, les pois chiches, le tofu et les graines de citrouille.

Zinc. Des végétariens auraient des apports en zinc inférieurs aux apports nutritionnels de référence3. De plus, dans le régime végétarien, deux facteurs nuisent à l’absorption du zinc : la présence élevée de phytates et le manque de protéines animales. Le germe de blé, les graines de sésame, les champignons shiitakes et les légumineuses sont de bonnes sources de zinc.

Vitamine D.

Les principales sources alimentaires de vitamine D — dont le poisson et le lait enrichi — ne sont pas accessibles aux végétaliens qui ne peuvent recourir qu'aux boissons de soya enrichies, aux boissons de riz enrichies et à la lumière du soleil. Un supplément de vitamine D est donc recommandé dans leur cas.

Calcium. Parce qu’ils ne consomment pas de produits laitiers, les végétaliens peuvent manquer de calcium. Il est donc important qu’ils le puisent chaque jour dans quelques-unes des sources suivantes : boissons de soya enrichies de calcium, boissons de riz enrichies de calcium, jus d’orange enrichi de calcium, tofu avec calcium, feuilles de navet, chou de Chine, feuilles de moutarde, chou vert frisé, haricots blancs, rutabaga, brocoli et amandes.
Acide gras oméga-3 à longue chaîne (AEP et ADH). Les acides gras oméga-3 à longue chaîne que l’on retrouve dans les poissons sont absents de l'alimentation des lacto-ovo-végétariens et des végétaliens. On ne sait pas si cela peut avoir des répercussions négatives sur la santé puisqu’il existe un autre type d’acide gras oméga-3, l’acide alpha-linolénique (AAL), présent dans les végétaux (graines de lin, de chanvre, huile de canola, etc.). 

Le corps humain peut convertir, en partie du moins, les AAL en ADH et en AEP. Les végétariens et particulièrement les végétaliens afficheraient néanmoins des taux plus bas d’AEP et ADH que les non-végétariens. Les études scientifiques devraient confirmer la nécessité d’obtenir ou pas, par son alimentation, des acides gras oméga-3 à longue chaîne. En attendant, les végétariens pourront combler ce déficit par la consommation de micro-algues marines et, pour les lacto-ovo-végétariens, d’oeufs oméga-3. En effet, la poule qui consomme des graines de lin convertit, au cours du processus de digestion, une partie de ces oméga-3 d’origine végétale en ADH et, en plus petite quantité, en AEP. D’où la présence d’acides gras oméga-3 à longue chaîne dans les oeufs.

Excès d’acides gras oméga-6. Les lacto-ovo-végétariens et les végétaliens consomment beaucoup de noix, de graines et d'huiles : leur apport en acides gras oméga-6 peut donc être trop élevé par rapport aux acides gras oméga-3. Il est avantageux pour eux de diminuer les huiles riches en oméga-6 — tournesol, soya, carthame, germe de blé, maïs, pépins de raisin — et de privilégier des sources d’oméga-3 : graines et huiles de lin, huile de canola, graines et huile de chanvre, micro-algues marines.

Arythmie: le yoga aiderait à réduire les crises de palpitations cardiaques

Arythmie: le yoga aiderait à réduire les crises de palpitations cardiaques


La pratique régulière de yoga permettrait de réduire le nombre de crises de palpitations cardiaques des personnes souffrant d’arythmie, et plus particulièrement de fibrillation auriculaire, en plus d’améliorer leur qualité de vie.

C’est ce qu’ont découvert des chercheurs américains en suivant 49 patients atteints d’arythmie pendant 6 mois.

Durant les 3 premiers mois de l’étude, les patients continuaient à pratiquer leurs activités physiques habituelles. Les 3 mois suivants, ils bénéficiaient de cours de yoga, à raison de 60 minutes 2 fois par semaine, incluant exercices de respiration, postures, relaxation et méditation. Leur rythme cardiaque était surveillé à l’aide d’un appareil portable et les symptômes d’arythmie (palpitations, malaises) étaient notés dans un carnet.

Selon les résultats, le yoga a permis de réduire le nombre moyen de crises de palpitations de 45 %, celui-ci étant passé de 3,8 en phase contrôle à 2,1 pendant la phase « yoga ». Les niveaux d'anxiété et de dépression ont également diminué, et la qualité de vie des patients s’est améliorée.

Il s’agit d’un point important, selon Dhanunjaya Lakkireddy, chercheur principal de l’étude. « Les patients atteints d’arythmie souffrent de stress et d'anxiété, et aucun médicament ne permet vraiment d’améliorer leur qualité de vie », a-t-il expliqué lors de la présentation de l’étude au congrès 2011 de l'American College of Cardiology. Ces effets pourraient s’expliquer, entre autres, par l’effet bénéfique du yoga sur le stress et l’inflammation. Une prochaine étude de plus grande ampleur devrait permettre d’expliquer les mécanismes.

En attendant, le chercheur considère que « le yoga peut être un bon traitement adjuvant de la fibrillation auriculaire, en complément des médicaments antiarythmiques qui restent indispensables pour réduire le risque d’AVC associé à cette pathologie ».La fibrillation auriculaire est la forme la plus répandue d’arythmie.

mercredi 20 avril 2011

Cancer colorectal, prévention par l'alimentation



Comme son nom l’indique, le cancer colorectal se forme dans le côlon ou dans le rectum, la dernière partie du gros intestin.

Le cancer colorectal arrive au 3e rang des cancers les plus courants au Canada, autant chez les hommes que chez les femmes. Un homme sur 14 et 1 femme sur 15 risquent d'avoir un cancer colorectal au cours de leur vie.

Le cancer colorectal est beaucoup plus fréquent dans les pays industrialisés. Les habitudes de vie, principalement l’alimentation, jouent d’ailleurs un rôle primordial dans son apparition. Cela explique, par exemple, que les Japonais, peu touchés par le cancer colorectal au Japon, le deviennent tout autant que leurs concitoyens américains quelques années après avoir émigré aux États-Unis et adopté leur diète.

Certaines personnes peuvent le contracter en raison d’une prédisposition héréditaire. Mais dans 75 % des cas, l’hérédité n’est pas en cause.

Évolution
Le cancer colorectal prend plusieurs années à se former, comme la majorité des cancers. Il le fait habituellement à partir de polypes dans la paroi tapissant l’intérieur du côlon. Les polypes sont de petites excroissances charnues. Il en existe plusieurs genres. Le plus souvent, ils sont bénins. Cependant, on sait que certains d’entre eux peuvent devenir cancéreux. Cela prend en moyenne 10 ans à un polype pour former une tumeur cancéreuse. Les polypes (cancéreux ou non) causent parfois des malaises digestifs. Pour plus de renseignements, voyez notre fiche Polypes intestinaux.

Dès que le médecin détecte des polypes chez un patient, il procède à des analyses afin de savoir s’ils posent un risque pour sa santé.

À un stade d’évolution avancé, le cancer colorectal peut se propager vers les ganglions lymphatiques, puis vers le foie et ensuite à d'autres parties du corps en formant des métastases.

Au Canada, le cancer colorectal constitue la 2e cause de mortalité par cancer. Le taux de décès 5 ans après le diagnostic est d’environ 40 %, chez les 2 sexes.

Actuellement, plus de la moitié des cas sont diagnostiqués chez des personnes âgées de 70 ans et plus. Les professionnels de la santé souhaiteraient que plus de gens subissent les tests de dépistage de façon régulière, dès l’âge de 50 ans, et plus tôt chez les personnes à risque. Plus le cancer est détecté tôt, et il est possible de le faire avant l’arrivée des symptômes, meilleures sont les chances de guérison.

Quand consulter

En cas de sang dans les selles ou encore de diarrhée ou de constipation qui persiste, il est important de consulter un médecin. Pour les personnes à risque, il est avisé de subir un test de dépistage. Discutez-en avec votre médecin.

Symptômes du cancer colorectal
Le cancer colorectal passe généralement inaperçu dans ses premiers stades de croissance. Les symptômes suivants peuvent être le signe d’un cancer colorectal.

Des changements dans les habitudes fécales qui durent depuis quelques semaines (constipation ou diarrhée, par exemple).
Du sang dans les selles.
Des malaises abdominaux, tels des gaz intestinaux, des crampes ou des douleurs au ventre.
La sensation que les intestins ne se vident jamais complètement ou d’avoir constamment envie de déféquer.
Une grande fatigue.
Une perte de poids inexpliquée.
Remarque. Sachez que la présence de sang dans les selles peut avoir une autre explication, comme des hémorroïdes ou une fissure anale. De plus, certains aliments peuvent colorer les selles. C’est le cas des betteraves, par exemple.

Personnes à risque
Personnes de plus de 50 ans (90 % des cas).
Antécédents personnels ou familiaux. Le risque s’accroît lorsqu’on a déjà souffert d’un cancer colorectal ou de polypes, ou qu’un membre de la famille proche (mère, père, frère ou soeur) en a souffert. Cette prédisposition n’est pas toujours d’origine héréditaire. Elle peut être le fait de l’exposition à une même substance cancérigène dans l’environnement, ou d’habitudes alimentaires ou de style de vie.

Certaines maladies génétiques du côlon accroissent le risque de cancer colorectal. Les 2 formes les plus courantes sont le cancer colorectal héréditaire sans polypose (ou syndrome de Lynch), en cause dans environ 5 % des cas de cancer colorectal, et la polypose familiale adénomateuse, en cause dans environ 1 % des cas. Cette dernière se manifeste par l’apparition d’un très grand nombre de polypes, dès l’adolescence.
Maladie inflammatoire de l’intestin. Le fait d’être atteint de la maladie de Crohn ou de la colite ulcéreuse augmente le risque.
Diabète. Lors d’études épidémiologiques, il est apparu que le cancer colorectal est plus fréquent chez les individus atteints du diabète de type 2 que chez ceux qui n’en sont pas atteints.
Manque d’exposition au soleil. Il semble que les risques de contracter un cancer du côlon soient plus élevés dans les régions du monde où les gens sont moins exposés au soleil. On croit que l'effet protecteur serait dû à la vitamine D, produite sous l’effet des rayons du soleil sur la peau.
Facteurs de risque
Certaines habitudes de vie contribuent au cancer colorectal.

Tabagisme et consommation élevée d’alcool.
Embonpoint ou obésité.
Sédentarité.
Diète riche en viande rouge, en charcuterie et en grillades au barbecue, et faible en fruits et légumes.
Facteurs psychologiques

Le rôle de l’état psychologique dans l’apparition du cancer est controversé. Certains traits de personnalité ont été associés, lors d’études, à un risque accru de cancer. D’autres études sont cependant venues contredire cette hypothèse. Pour en savoir plus, consultez notre fiche Cancer.

Prévention du cancer colorectal
Mesures de dépistage

Se soumettre à un test de dépistage passé l’âge de 50 ans. Si 60 % des gens âgés de 50 ans à 74 ans passaient un tel test tous les 2 ans, on estime que le nombre de décès causés par le cancer colorectal pourrait être réduit de 15 % à 18 %5.

Personnes concernées : hommes et femmes âgés de plus de 50 ans.
Test de recherche de sang occulte dans les selles (RSOS). L’une ou l’autre des techniques suivantes peut être utilisée pour détecter des traces de sang dans les selles, invisible à l’oeil nu.

- Test au gaïac : fait à domicile, il nécessite la prise d’échantillons de selles, étalés sur un petit carton enduit de gaïac, une substance végétale. Le carton est ensuite remis au médecin ou envoyé au laboratoire à des fins d’analyse par un technicien.

- Test immunochimique (TIRSOS) : les échantillons de selle sont analysés différemment. Ce nouveau test est plus précis, car il détecte uniquement le sang provenant du côlon ou du rectum (et non de n’importe quelle partie du tube digestif, comme le fait le gaïac). De plus, il a l’avantage de ne pas nécessiter de restrictions dans la prise d’aliments et de médicaments au cours des jours qui précèdent le test.

Fréquence : tous les ans ou les 2 ans.

Lorsque ce test est positif, d’autres examens médicaux sont proposés. La sigmoïdoscopie à sonde souple permet au médecin d’observer la paroi du rectum et du côlon sigmoïde (voir le schéma). La coloscopie permet un examen du rectum et de toutes les sections du côlon. Elle est pratiquée sous médication analgésique.

Pour les personnes à risque. En cas d’antécédents familiaux de cancer colorectal ou de maladie inflammatoire de l’intestin, par exemple, il peut être conseillé de passer une sigmoïdoscopie ou une coloscopie dès l’âge de 40 ans. En discuter avec son médecin.


Mesures préventives de base

Ne pas fumer. Pour connaître divers moyens qui facilitent l’arrêt, consulter notre fiche Tabagisme.
Rester actif physiquement. L’activité physique (modérée et intense) réduirait le risque jusqu’à 50 %17.
Atteindre ou maintenir un poids santé. Pour connaître votre indice de masse corporelle, faites notre test IMC.
Limiter la consommation d’alcool. La Société canadienne du cancer conseille aux femmes de limiter leur consommation d’alcool à moins de 1 verre par jour, et aux hommes à moins de 2 verres par jour.
Manger suffisamment de fruits et de légumes et de céréales à grains entiers semble contribuer à prévenir le cancer colorectal. Ces aliments renferment des vitamines, des minéraux, des fibres et des antioxydants qui contribuent à prévenir le cancer colorectal. Apporter de la variété afin de profiter de la plus large gamme possible des substances bénéfiques qu’ils renferment (calcium, magnésium, vitamine B9, etc.). Un bon apport en fruits et en légumes réduit aussi le risque de plusieurs autres types de cancers.
Limiter la consommation de viande rouge, de charcuterie (salami, saucissons, jambon fumé, etc.) et de grillades. Ceux qui mangent de la viande rouge 7 fois par semaine courent un risque 85 % plus élevé que ceux qui n’en mangent que 3 fois par semaine.


Autres mesures pour prévenir l’apparition de la maladie

Suppléments

Vitamine D. À la lumière des résultats de diverses études, la Société canadienne du cancer recommande aux Canadiens, depuis 2007, de prendre un supplément de 25 µg (1 000 UI) par jour de vitamine D en automne et en hiver. L’organisme suggère aux personnes présentant des risques plus élevés de carence en vitamine D - ce qui inclut les personnes âgées, les personnes dont la pigmentation de la peau est foncée et les personnes qui s’exposent rarement au soleil - d’en faire autant durant toute l’année. Notez que les dosages recommandés peuvent varier selon l’âge et les conditions particulières. Pour en savoir plus, consultez notre fiche Vitamine D.

Le cancer colorectal est sournois. On ne peut se fier uniquement sur les symptômes pour le détecter, car ceux-ci peuvent être causés par toutes sortes d’autres maux des intestins. De plus, lorsque les symptômes apparaissent, le cancer est souvent déjà avancé. Il y a encore des chances de guérison, mais celles-ci sont nettement meilleures lorsque le cancer est détecté précocement. C’est vrai pour tous les types de cancers, mais particulièrement pour le cancer colorectal.

Si un membre de votre famille proche a souffert de ce cancer, je vous encourage fortement à en discuter avec votre médecin pour commencer un programme de dépistage précoce, possiblement dès l’âge de 40 ans pour la recherche de sang occulte dans les selles; la coloscopie sera indiquée à partir de 50 ans.

Par ailleurs, si vous présentez des symptômes de cancer colorectal (changements dans les habitudes intestinales, comme de la constipation ou de la diarrhée persistante, du sang dans les selles, des crampes au ventre, de la fatigue ou une perte de poids), n’hésitez pas à consulter votre médecin.

Comment bien conserver ses muscles ?





La perte de muscles est une conséquence inévitable du vieillissement. Mais elle n’est pas irrémédiable. En effet, les personnes qui entrent dans la cinquantaine peuvent non seulement la combattre en alliant un bon exercice et une saine alimentation, mais elles peuvent même espérer en sortir plus fortes. 

Voici donc 5 trucs pour éviter de perdre de la masse musculaire.

L’exercice physique

La sarcopénie (ou sarcoporose) est un phénomène par lequel une personne voit sa masse musculaire diminuer au profit de sa masse adipeuse en prenant de l’âge. Cet état accélère la dégénérescence et la perte d’autonomie, en plus d’accroître le risque de maladie. L’une des façons de contrer la sarcopénie est de suivre un entraînement appelé « exercice contre résistance ».

1- Exercice contre résistance : utiliser son poids corporel

Selon une récente analyse d’études1, les personnes sédentaires âgées de 50 ans et plus s’exposent à une perte musculaire annuelle de 0,18 kg .

En clair, il s’agit de toute action où les muscles se contractent lorsqu’ils sont opposés à une résistance. Le soulèvement d’haltères au-dessus des épaules par les haltérophiles en est un bon exemple. Il va sans dire que cela ne convient pas aux 50 ans et plus, mais le principe peut être efficace s’il est bien adapté.

Une récente étude2 montre en effet qu’un programme de 20 semaines permet d’augmenter d’environ 1 kg  la masse musculaire maigre. Une autre étude3 publiée l’an dernier conclut que ce même programme permet d’accroître la force des muscles des bras et des jambes de 25 % à 30 %.

Ainsi, le poids corporel peut remplacer les haltères pour une variété d’exercices légers qui doivent être effectués idéalement 2 jours consécutifs ou plus par semaine, à raison de 10 à 15 répétitions par type d’exercice :

flexion de jambes en position debout (squat);
extension des bras (push-up en position modifiée);
soulèvement du bassin en position couchée sur le dos, jambes fléchies (extension des hanches);
se lever d’une chaise;
certains mouvements de tai-chi et de yoga.

2- Étape suivante : les appareils et les poids et haltères

Une fois habituée à ce genre d’exercices, une personne peut opter pour des appareils ou des haltères appropriés, le tout sous la supervision d’un entraîneur, bien entendu, afin de :

développer ses jambes;
développer ses pectoraux;
renforcer son dos.

L’objectif de l’exercice contre résistance est d’augmenter de façon progressive la taille, la puissance et l’endurance des muscles de toutes les régions du corps, dans le but de poursuivre la réalisation de tâches quotidiennes, tout en se donnant les moyens de conserver sa mobilité et d’éviter les accidents (ex. chute). Des études montrent aussi que ce programme accroît la densité minérale osseuse4, en plus d’aider à contrôler les taux de glucose sanguin5 chez les gens atteints de diabète de type 2.

L’alimentation

Il n’y a pas que l’exercice qui est bon pour la masse musculaire, L’alimentation aussi.

3- Des protéines à tous les repas

Plusieurs études ont révélé qu’en vieillissant, le corps nécessite plus de protéines pour fabriquer des muscles. Ces protéines sont brisées en acides aminés durant la digestion, ce qui induit la synthèse de protéines nécessaires à la fabrication des muscles.

Non seulement les personnes de 50 ans et plus ont besoin de plus de protéines, mais leur consommation doit aussi être étalée au cours d’une journée. Il est recommandé, à partir de la quarantaine, de manger des protéines issues de la viande rouge, de la volaille, du poisson, d’oeufs ou de produits laitiers à chacun des 3 repas (voir tableau ci-dessous).

Un groupe d’experts canado-américains établit cette quantité quotidienne à 0,36 g de protéines par livre de poids corporel. Par exemple, une personne de 68 kg (150 lb) devrait en manger 55 g.

4- Et de la leucine

La leucine est un acide aminé essentiel qui aide à mieux assimiler les protéines et qui joue un rôle important dans le métabolisme musculaire. Les récentes études évaluent l’apport optimal quotidien à environ 3 g de leucines par repas. On retrouve de la leucine, entre autres, dans la viande, les oeufs et les produits laitiers (voir tableau ci-dessous).

5- Des suppléments alimentaires?

La créatine est un acide aminé produit naturellement par le corps (environ 2 g par jour), que l’on retrouve dans la viande, la volaille et le poisson, à raison d'environ 5 g par kilo. Elle est aussi vendue sous forme de supplément alimentaire.

La créatine cause une augmentation de poids, car elle entraîne une augmentation de la masse musculaire chez la personne qui fait de l’exercice. Sans activité physique, il y aura gain de poids, mais pas de masse musculaire.

Les personnes qui s’entraînent et qui mangent suffisamment d’aliments qui en contiennent n’ont pas besoin de suppléments, Mais pour les autres, ils peuvent s’avérer utiles pour augmenter la masse musculaire.

          Des sources de protéines et de leucines
Aliments
Calories
Protéines (g)
Leucines (g)
Viande et poisson
Poulet (100 g)
150
31
2,4
Porc (100 g)
240
26
2,2
Boeuf haché maigre (100 g)
260
26
2,0
Poissons et crustacés (100 g)
110
22
1,8
Légumineuses
Noix de soya (1/3 tasse)
230
20
1,6
Tofu (100 g)
150
16
1,2
Beurre d’arachide (2 c.)
190
8
0,5
Produits laitiers et oeuf
Fromage cottage (1/2 tasse)
80
14
1,4
Yogourt nature (175 g)
80
8
0,7
Lait (1 % ou écrémé)
90
8
0,9
Œuf (1)
80
6
0,5