mercredi 1 décembre 2010

Le topinambour, santé intestinale


topinambour

 Le topinambour

On peut tout simplement le croquer comme un radis, mais également le râper dans une salade, ou le faire cuire à la poêle ou au four.
Consommé au cours du repas, il fait augmenter la sensation de satiété.
Il renferme de l’inuline et de l’oligofructose, deux substances qui contribuent à une bonne santé intestinale.


Que vaut une « portion » de topinambour?

Volume/poids
Topinambour cru, 125 ml / 79 g
Calories
60
Protéines
1,6 g
Glucides
13,8 g
Lipides
0,0 g
Fibres alimentaires
1,3 g

Source : Brault-Dubuc M. et Caron Lahaie L. Valeur nutritive des aliments, 2003.


Nom commun : topinambour.
Nom scientifique :
Helianthus tuberosus.
Famille
 : astéracées (synonyme : composées).

Histoire
Le topinambour est originaire d’Amérique du Nord, mais il semble que son appellation vienne du nom d'une peuplade du Brésil, les Tououpinambaoults, aujourd’hui proche de l’extinction. L’association accidentelle se serait faite en 1613, année où six Tououpinambaoults furent amenés à la cour du roi de France – ce qui créa un grand émoi – tandis qu’on introduisait justement dans le pays un nouveau tubercule qui suscita lui aussi un vif intérêt. Ce double engouement – pour les Indiens et pour l'hélianthe tubéreux – aurait entraîné la confusion de nom. On l'a aussi appelé « artichaut d'hiver » à cause de sa saveur qui rappelle celle de l'artichaut et du fait qu'on le consomme en hiver plutôt qu'en été. 

Si l'est des États-Unis est généralement considéré comme le lieu d'origine du topinambour, d'autres croient plutôt qu'il viendrait des prairies américaines. Ce qui serait logique étant donné qu’avant l'arrivée des colons européens, toutes les régions de l'est des États-Unis et du Canada étaient recouvertes de vastes forêts, milieu très peu propice à la bonne croissance d'une plante de plein soleil comme le topinambour.

C'est Samuel de Champlain qui, au XVIIe siècle, introduit le topinambour en France où il est rapidement adopté comme aliment. Toutefois, il est graduellement éclipsé par la pomme de terre et finit par être relégué au rang de nourriture pour le bétail, à l'exception de la période de la Deuxième Guerre mondiale, où on le consomme de nouveau, les récoltes de pomme de terre étant soit détruites soit réquisitionnées par les troupes allemandes. Mais les Français ne lui pardonnent jamais ce retour forcé. Si bien que, à la fin de la guerre, il disparaîtra des potagers et des caveaux du pays. Par contre, on le cultive industriellement, car entre-temps, on lui a découvert de nombreux usages : fabrication d'un éthanol de qualité, édulcorant, médicaments, etc.
Quant au nom latin, il a été emprunté au grec helios, « soleil » et anthos « fleur », pour évoquer la fleur en forme de soleil des plantes du genre Helianthus, dont fait également partie le tournesol.

Conservation

Contrairement à la pomme de terre, le topinambour se conserve mal. Sa peau étant mince, il se dessèche et se ratatine rapidement après la cueillette. On peut toutefois le garder quelque temps dans du sable humide au caveau, si la température ne dépasse pas les 4 ou 5 °C. L'idéal, bien sûr, est d'en avoir quelques plants dans son jardin ou sa cour. Recouverts d'un bon paillis, ils pourront être récoltés tout au long de l'hiver, du moins lorsque les froids ne sont pas trop cinglants.
Sinon, on peut conserver les tubercules au réfrigérateur pendant une ou deux semaines dans un sac de papier ou de plastique perforé. Rien n'interdit non plus de le faire sécher comme le faisaient les Amérindiens à la fin de l'automne. Enfin, on pourra le faire mariner dans le vinaigre, ou encore lactofermenter tubercules et feuilles, et conserver cette « choucroute » au frais.

Le topinambour est un légume racine peu connu. Certains de ses constituants possèdent des propriétés santé particulières bien documentées. Malheureusement, peu d’études ont été réalisées sur ce légume que nous aurions avantage à consommer.


Principes actifs et propriétés

Inuline et oligofructose.

Les principaux composés actifs du topinambour sont l'inuline et l’oligofructose, des glucides de la famille des fructanes. Ces composés sont présents dans d’autres aliments, tels la chicorée, l’ail, l’oignon, le blé et l’asperge. Bien que le blé et l’oignon soient les deux principales sources d’inuline et d’oligofructose de la diète nord-américaine, ce sont la chicorée et le topinambour qui en sont les sources les plus concentrées. Ces glucides ne sont pas absorbés par l’organisme, ce qui leur confère des propriétés santé particulières. Ces propriétés n’ont pas toutes été étudiées chez l’humain et quelques-unes sont controversées. De plus, la plupart des études ont été réalisées à partir d’inuline ou d’oligofructose extraits ou pas du topinambour et n’évaluent pas les effets de la consommation usuelle de cet aliment.

Santé intestinale.

Comme les fructanes ne peuvent être digérés dans la partie supérieure du tube digestif, ils peuvent atteindre le côlon et modifier la composition de la flore intestinale en stimulant la croissance des bonnes bactéries (bifidobactéries) et en réduisant les espèces potentiellement nuisibles. On peut donc les considérer comme des prébiotiques. Cet effet serait observé à des doses aussi minimes que 5 g d’inuline par jour, une alimentation nord-américaine fournissant en moyenne 2,6 g d’inuline et 2,5 g d’oligofructose quotidiennement1. Fait à noter, le topinambour contient environ 18 g d’inuline et 13 g d’oligofructose par 100 g.

La présence de bonnes bactéries dans le côlon est essentielle pour la prévention de plusieurs maladies et pour le maintien de la santé. Ainsi, de façon générale, les fructanes participent à l'équilibre de la flore intestinale et peuvent réduire la constipation en augmentant le poids, le volume et la fréquence des selles. L’effet de la consommation spécifique de topinambour sur ces symptômes n’a pas été évalué.

Absorption des minéraux.

Des études ont démontré que l’inuline et l’oligofructose pouvaient augmenter de façon significative l’absorption du calcium et du magnésium dans l’intestin. Les données expérimentales semblent indiquer que l’inuline et l’oligofructose agiraient également sur les os, c’est-à-dire sur le plan de la minéralisation et de la densité osseuse, contribuant ainsi à prévenir l’ostéoporose. Des études plus poussées, utilisant des mesures sophistiquées du métabolisme calcique et de la déposition et la résorption du calcium osseux sont nécessaires afin de valider ces résultats. Notons que tous ces effets ont été obtenus avec les fructanes et non à la suite de la consommation de topinambour.

Cancer.

Des études chez l’animal ont démontré des résultats prometteurs quant à la prévention des cancers du côlon et du sein par certains fructanes, dont l’inuline et l’oligofructose. Des différents mécanismes d’action investigués, notons le changement dans la composition de la flore intestinale qui amènerait une protection contre certains pathogènes. Il est à noter que ces résultats sont préliminaires et que davantage d’études devront être effectuées afin de confirmer un réel effet de prévention de cancer chez l’humain.

 sources: http://www.passeportsante.net

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